Quelle connerie la guerre (Partie 2/2)

 

Alors arrive ce qui devait arriver : une nuit des centaines de voitures explosent, en plein cÅ“ur des champs Elysées, attentat sans commune mesure avec celui de Notre Dame, même si on déplore un mort, un gars qui cuvait dans sa B.M.W au sortir d’une boîte de nuit. La guerre vient de trouver son autre camp. Alors vont se déchirer les voisins de palier. Le gouvernement ne pensait pas que la réaction du peuple serait si radicale. Aidé par les médias, il pourra renvoyer des tonnes d’immigrés en toute impunité.

 

Mais les arabes sont fiers, c’est làle problème.

 

Ils décident, de bouche àoreille, de se réunir Place de la Bastille, et de défiler de Bastille àRépublique, eux qui ont versé le sang pour elle, ils iront tête nue et les mains vides, hommes femmes enfants vieillards, ils ne supportent plus d’être traités comme lorsqu’on les a arrachés de chez eux pour venir travailler en France. Ils sont des milliers et bientôt des millions venus de la France entière, la France profonde, comme dit la bouche en cul de poule de notre président. En province on ne pense pas comme àParis et les arabes ont reçu de nombreux soutiens d’une population simple et révoltée contre l’attitude du gouvernement. Ils sont venus, ils sont presque un million. Seulement voilà. En face, il y a les chars. Des chars contre des poings.

Place Tien An Men.

 

Ils décident de bouger, les arabes, ils sont fiers. Les hommes avancent tandis que les femmes les vieillards et les enfants se réfugient derrière des colonnes derrière des voitures où ils peuvent. Certains bars leurs ouvrent leurs portes d’autres baissent la grille de fer.

 

Le premier tank a tiré àtreize heures et puis ça a pilonné comme aux grandes heures de la grande guerre. Le soir on a relevé deux mille morts.

Deux mille morts pour deux cents tombés dans un attentat dont on ne sait rien.

 

...Et si c’était une fuite de gaz ?