19 octobre

 

Yo Yo

 

J’essaie, (j’essayais jusqu’àce jour) de ralentir mes drogues qui nimbent tous les événements dans un brouillard anonyme, bafouent ma mémoire et métamorphosent mes membres tous mes membres, en chiffes molles.

Hier (eh oui tenons compte du décalage quotidien, indispensable au bon cheminement des textes) je suis allé traîner mes guêtres aux puces de la cité. Rencontrant deux ou trois potes qui auraient pu être de ma chambrée, j’aurais pu passer un après-midi serein àl’abri de la bruine en sirotant un café. Au lieu de ça, àl’affà»t de chaque parole qui claque et qui pourrait déranger de chaque conflit larvé voire même imaginaire mon cul brà»lait sur mon siège et je rêvais d’un lexomil. Au lieu de ça, je planais de temps àautres au-dessus de la bâche en écoutant les flots de paroles et en regardant les gens passer comme les vaches regardent passer les TGV.

Au lieu de ça, je retardais le coup de fil qui allait peut-être m’annoncer une nouvelle terrible, je n’osais pas imaginer une bonne nouvelle parce que je n’imaginais pas, alors, une bonne nouvelle.

J’ai posé un ou deux jours mon armure et je puis vous dire que la vie àballes réelles, c’est bon.

Mais c’est dur.

Lire le texte d’hier

Tweeter

Suivre @blackoutedition

© Black-out